L'Art du "Faux", les imitations...
Le faux, par définition, qu'il ne faut pas confondre avec la copie, à moins que celle-ci ne soit faite dans le but de tromper, est la contrefaçon frauduleuse d'un dessin, un tableau, un meuble etc... en lui donnant toutes les caractéristiques de l'oeuvre contrefaite, telles que l'anciènneté des matériaux utilisés, le style, la facture, la patine, les altérations et jusqu'à l'imitation de la signature.
Ce terme est mentionné ici patcequ'il est usité, heureusement de moins en moins. Aucun décorateur, ni peintre ne devrait employer ce terme qui sonne faux, c'est le cas de le dire, en laissant une impression d'imposture, de travail bâclé, c'est donc un terme plutôt péjoratif. On préferera le terme " imitation " qui paraît plus correct. Qu'il s'agisse de bois, de marbre ou de toute autre matière on sait qu'on a cherché à imiter la nature, comme un artiste peint un paysage en le copiant. En imitant la nature des bois et des marbres, le décorateur ne doit pas donner de son imitation une copie servile mais il doit en faire une oeuvre décorative s'intégrant parfaitement dans l'ensemble et donner l'impression du matériau, que pour une raison ou une autre, on n'a pu y intégrer, non pour se substituer à lui mais pour remplacer ses qualités décoratives.
L'imitation est donc par définition toute reproduction d'un modèle, qu'il soit peint, sculpté ou gravé . D'ailleurs la peinture, la sculpture et la gravure sont désignées sous le nom d'Arts d'Imitation, pour les différencier des autres arts, architecture, musique, littérature, etc... La peinture décorative imite toutes sortes de matières depuis les bois et marbres en passant par les bronzes, le fer forgé, l'ivoire, l'écaille, le parchemin, le cuir, les damas, les coutils et une foule d'objets représentés en trompe l'oeil depuis l'architecture, les bas-reliefs, statues jusqu'aux fausses moulures. Chacunes de ces imitations possède leurs propres techniques, c'est ce qui fait la complexité, la richesse et la variété du métier de peintre décorateur.